L'ATELIER DE L'ARTISTE

Pendant 3 mois La Galerie est redevenue "l'atelier de l'artiste". Un atelier rempli d'outils et de matériaux bien surprenants.



DES OEUVRES DANS LES CLASSES

Dans le collège, dans les salles de classe aussi, d'étranges objets ont fait leur apparition...

Les réalisations des élèves

En Mathématiques: Mme Fournier a fait travailler ses élèves de 5°, après observation des dessins de bulles d'Elvia, sur les solides et leurs empreintes. Ici il s'agissait de réaliser le solide qui avait laissé la trace qu'elle avait préparée sur des supports semblables à ceux de l'artiste. Le résultat est magnifique!

En SVT: Mr Trionfini a eu l'idée d'utiliser les pommes de terre bleues exposées dans sa classe pour le projet LITTLE EXPLORERS. Au cours de cet EPI initié par Mme Aquilina les élèves de 5°A ont créé en arts plastiques des chimères, animaux hybrides imaginaires qu'ils ont décrit en anglais. Mr Trionfini leur a demandé de décrire ces "patates bleues" comme des traces (oeufs, squelettes....) de ces animaux fantastiques.

bientôt ici un exemple des textes des élèves

En Technologie: Mr Chebraoui a profité de l'installation dans sa classe de l'oeuvre 648,9°C (cierges magiques soudés entre eux par combustion) pour demander aux 3°D d'inventer un dispositif technologique pour photographier un événement fugace. Voici le résultat de leurs recherches:

En Arts Plastiques

Les 3°B ont travaillé sur l'expérience du temps dans l'oeuvre: il leur a été demandé de créer une réalisation "qui se transforme avec le temps":

Les 4° ont fait découvrir le slime à Elvia. Cette matière gluante, informe, insaisissable, a beaucoup intéressée l'artiste qui en a fabriqué et l'a même utilisé dans ses oeuvres pour l'exposition.  Aux 4° elle a demandé de concevoir, avec du slime, une "sculpture en mouvement" . Voici quelques unes de leurs propositions, bientôt réalisées en classe.

Les 5° et les élèves du CESDA ont été fascinés par les patates bleues. Difficiles à reproduire en classe. Mme Sellami et Mme Gendre les professeurs d'arts plastiques leur ont proposé de réaliser des sculptures avec des pommes de terre. Des sculptures qui ont pris quelques rides avec le temps....



DES OEUVRES EN CONSTRUCTION

Pendant ce temps, dans la galerie- atelier on voit peu à peu se préciser les recherches et les expérimentations d'Elvia.



l'exposition

MAUVAISES GRAINES

30 avril > 24 mai 2018

Mauvaises graines

Dans cette exposition, je poursuis mon exploration des matières brutes ou synthétiques, majoritairement comestibles et périssables. Puisant ces matières du réel, du quotidien, les transformations physico-chimiques sont étudiées, les effets du temps et des éléments naturels explorés, voire même exploités, ou contredits. Au premier coup d'œil, notre perception est troublée.

Toutes ces formes exposées forment un paysage et livrent une image du monde actuel, à travers le regard de l'artiste sur son environnement.

C'est dans ce collège, au sein de cette galerie, que je me suis postée pour observer ses occupants. Les premiers étant ces deux arbres pris entre le béton et la tôle du patio, que plus personne ne daigne remarquer. Peut-être, les fleurs tropicales et méditerranéennes semées et plantées par Chim avec grand soin sont davantage contemplées. D'autres occupants, aux pas lourds et maladroits, piétinent sans scrupule ce jardin aux mille essences. Ils prennent racine. C'est ici même qu'ils prennent tous de la graine, qu'elle soit bonne ou mauvaise.

Ils sont nombreux ces pieds qui traînent, s'envolent, trébuchent ou piétinent d'impatience de retrouver le chemin de la maison.

Sur ce même chemin, on donne des coups de pieds dans les déchets, des bouts de tôle froissée et pneus usagés, ou encore des tas de mégots au pied d'une voiture stationnée sur ce parking poussiéreux, aux reliefs accidentés. Le retour sur ce chemin en creux et dos d'âne n'est pas toujours aisé car encombré par les restes d'un foyer.

J'observe, ce dernier se déplace peu à peu, différentes essences de bois alimentent ce feu (de nuit ?), les cendres s'accumulent. Ce feu de camp en bordure de parking reste énigmatique, il est peut-être attisé pour réchauffer les pieds gelés et accompagner les palabres. A moins qu'il cuise la saucisse, fasse fondre la graisse des fils électriques...

Ou tout simplement il pourrait s'agit d'un jeu d'enfant.

Car ici tout n'est que jeu, tout est prétexte à jouer avec les éléments, recréer un lien avec l'imaginaire, et ainsi créer des cabanes, faire du feu, cramer les sapins de Noël et raconter des histoires.

Les adultes, aussi, ont besoin de retrouver une part perdue de leur enfance, les gestes ancestraux en se postant là, au bord du feu pour des longues veillées nocturnes.

En disposant ces bois brûlés dans la galerie, je recrée un lien avec l'extérieur et invite le spectateur à imaginer sa propre version de l'histoire car au final, tout n'est question de perception, de points de vue.

Elvia Teotski

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